FCE- façonneur de territoires utilise les sondes et bulletins Urbasense pour piloter l’arrosage de façon plus fine, en s’appuyant sur des données objectives. Nous avons voulu savoir comment cela transforme le quotidien des équipes terrain comme des maîtres d’ouvrage, du chantier au suivi des plantations.
Pouvez-vous vous présenter et nous parler de FCE ?
Pierre-Antoine Cuenot : FCE est une entreprise d’aménagement paysager basée à Levier, en Franche-Comté. Nous sommes une PME indépendante de 110 collaborateurs qui intervient sur 5 grands métiers : les espaces verts, les clôtures et portails, la maçonnerie paysagère, les aires de jeux et terrains de sport, ainsi que les travaux en sites naturels sensibles. Je m’appelle Pierre-Antoine Cuenot et je suis responsable du bureau d’études.
Notre zone d’intervention principale couvre le quart nord-est de la France, mais nous pouvons intervenir au niveau national pour certaines activités comme les clôtures et les plantations. Notre clientèle se compose à 70% de clients publics, 20% de clients privés grands comptes (entreprises, promoteurs) et 10% de particuliers.
Comment avez-vous découvert Urbasense ?
Pierre-Antoine Cuenot : La première fois, c’était sur un chantier : le Carrefour Retail Park de Besançon Chalezeule. Vos produits étaient spécifiés dans le cahier des charges du marché. C’est là qu’on vous a découverts. Nous avons échangé, fait connaissance avec vos produits.
Ensuite, on a assuré le contrat d’entretien des espaces verts du site. Et on s’est vite rendu compte de l’utilité qu’il pourrait y avoir à se demander : est-ce que nos arbres sont effectivement bien arrosés ? Quel est leur état hydrique au niveau des sols ?
Quels étaient vos principaux défis avant Urbasense ?
Pierre-Antoine Cuenot : La grande problématique qu’on a en tant que paysagiste aujourd’hui, c’est qu’on fait face à des dérèglements climatiques avec des périodes de sécheresse de plus en plus fortes, intenses et surtout très aléatoires. On peut faire face à 3-4 semaines de canicule, puis d’un coup il pleut, puis de nouveau une canicule. C’est très irrégulier.
Et c’est toujours un débat avec le maître d’ouvrage : « Est-ce que vous êtes allés arroser les arbres ? Il fait chaud, il faut arroser ! ». Parfois même pendant les périodes de restrictions préfectorales d’utilisation d’eau, on nous demande d’arroser quand il fait chaud.
Parfois même d’aller arroser la nuit, ce qui pose des problèmes de sécurité en milieu urbain sans compter le bruit, la lumière, le passage pour aller arroser les arbres.
En quoi Urbasense a changé votre manière de travailler ?
Pierre-Antoine Cuenot : Votre solution apporte une réponse claire : le besoin d’arrosage est-il réel, oui ou non, et à quel moment ? Est-ce que l’arrosage qui a été effectué est efficace ou pas ?
Et comme c’est partagé avec le maître d’ouvrage et le maître d’œuvre, il n’y a plus de débats. Ce qui est super, c’est que ça permet d’apporter une vérité, je le dis comme ça.
On arrête les débats de chiffonniers à se dire « il faut arroser, t’as pas mis assez d’eau ». Ça évite aussi les situations inverses : parfois on a eu des arbres qui ont souffert de trop d’eau.
Quels gains concrets avez-vous observés ?
Pierre-Antoine Cuenot : nous gagnons du temps car nous n’envoyons pas d’équipes quand il n’y a pas de besoin d’arrosage. Parfois nous avons effectué des arrosages qui n’étaient pas nécessaires et qui pouvaient même être défavorables aux plantations. Il faut savoir qu’il y a des arbres qui souffrent du trop d’eau.
On rationalise, nous sommes beaucoup plus efficaces.
Cela permet de gagner du temps et de mieux organiser nos tournées d’arrosage. On a aussi un retour d’expérience réel : les sondes sont placées stratégiquement sur les chantiers et positionnées par zone.
Cela permet d’avoir un aperçu global de l’environnement de travail.
Avez-vous un exemple concret d’impact ?
Pierre-Antoine Cuenot : nous avons convaincu la ville de Besançon. Il a fallu faire une démonstration pour montrer le bien-fondé de l’outil.. Ils ont fini par sauter le pas. Aujourd’hui ils prescrivent vos sondes dans les nouveaux marchés,. Nous sommes très contents d’avoir été force de persuasion et de les avoir amenés à intégrer cela dans leurs habitudes.
Autre exemple : il y a des fois où on reçoit un appel du maître d’ouvrage qui nous dit qu’il fait très chaud et qu’il faut absolument aller arroser. On regarde les données et on peut répondre calmement : « Regardez, vos arbres vont très bien. Nous pouvons attendre la semaine prochaine. Et en plus la météo annonce de la pluie dans les deux prochaines semaines, cela devrait donc aller. Et effectivement, on maintient le taux de reprise sans gaspiller ni eau ni main-d’œuvre.

Comment cela répond-il à vos obligations environnementales ?
Pierre-Antoine Cuenot : en termes de réglementation environnementale pure, je n’en vois pas forcément. Mais il y a notre responsabilité sociétale. Ça conforte aussi notre impact carbone : si nous mettons tout en œuvre pour que les végétaux reprennent bien, nous n’avons pas besoin d’aller d’en arracher un nouveau, de le remplacer, de ressortir un camion avec une équipe pour replanter. C’est un cercle vertueux.
C’est aussi aller vers une société de moindre consommation. C’est là que je trouve qu’on répond à une obligation morale. C’est un engagement de la société vis-à-vis de la société, plus que des obligations réglementaires. C’est du bon sens : on fait des choses, autant se donner les moyens de bien les faire.
Quel serait votre message pour les professionnels qui hésitent encore ?
Pierre-Antoine Cuenot : comme pour tout, il faut essayer une première fois, il n’y a pas de risque. Il y a peut-être un frein technologique de prime abord. Mais finalement, c’est de la technologie de bon sens, fiable, qui permet de relever des données sur un phénomène naturel. On vous apporte « la météo des arbres ».
Cela nous semble important et pourtant tout le monde ne le fait pas. Et franchement, pour gérer son activité, c’est top. Cela permet de se démarquer d’un point de vue du service et de sa qualité.
Il y a une plus-value financière certes, mais c’est au client de placer le curseur. Dans tous les cas, ça permet de montrer qu’on se démarque qualitativement.

Le bénéfice pour les collectivités ?
Pierre-Antoine Cuenot : pour une collectivité, c’est un gain énorme de savoir s’il faut aller arroser ou pas, et cela pendant des années.
Cela change la gestion des espaces verts à l’échelle d’un quartier entier.
La démarche doit être envisagée à la fois au niveau micro, un arbre, et macro, un environnement, un quartier.
Est-ce que le quartier, avec toutes ses surfaces imperméables, est en souffrance hydrique durant les fortes chaleurs, ? Ou tout va bien ? En adoptant cette approche, , tout le monde en est bénéficiaire.
Merci Pierre-Antoine Cuenot pour votre participation.
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